Chartre pour le bien-être des animaux de ferme

GAIA ET ANIMAUX EN PERIL DONNENT UNE CHANCE A LA
CHARTE POUR LE BIEN-ETRE DES ANIMAUX DE FERME

« Mais de grands doutes demeurent en ce qui concerne
certains secteurs de production :
signer en faveur du bien-être animal et en même temps
justifier leur maltraitance, ça ne va pas ! »



le 20 septembre 2006 Communiqué de Presse



Les organisations de défense des droits des animaux GAIA et Animaux en Péril ont signé aujourd'hui lors de la présentation solennelle de ce document dans les Serres royales de Laeken, la « Charte pour le bien-être des animaux de ferme », une initiative de la Fondation Prince Laurent (FPL). Les deux organisations ont accepté l'invitation de la FPL qui leur proposait de collaborer à ce qu'elles considèrent comme une première tentative d'arriver à un large consensus pour l'amélioration de la situation déplorable de la plupart des animaux de ferme dans les maillons intensifs de la chaîne de la production de viande et des produits laitiers. GAIA et Animaux en Péril veulent donner une chance à cette initiative. Mais les faits dans la pratique et un certain nombre d'expériences récentes leur font fortement douter de la réelle volonté de certains représentants du secteur de la production (également signataires) d'améliorer le bien-être animal.

Première ébauche

La Charte contient une série de lignes directrices qui vont dans la bonne direction. D'un autre côté, la Charte contient trop de dispositions vagues et générales qui, dans un certain nombre de cas, paraphrasent la loi. Le texte n'est donc qu'une première ébauche, prudente, qui doit encore être élaboré sur de nombreux points de manière à devenir surtout plus concrète.

Point positif : aller au-delà du minimum légal

Un des objectifs essentiels de la Charte que GAIA et Animaux en Péril estiment important est de soutenir les producteurs qui veulent faire de réels efforts en allant de préférence bien au-delà du minimum exigé par la loi. Les dispositions légales en matière de bien-être des animaux de ferme sont en effet pour la plupart d'une insuffisance criante.

Étourdissement préalable lors des abattages rituels et suffisamment d'espace pour les animaux

Autre ligne directrice pour les détenteurs d'animaux : il faut donner suffisamment d'espace aux animaux pour leur permettre l'expression des comportements pour lesquels ils sont fortement motivés (ce qui est impossible dans les élevages intensifs de poules pondeuses, par exemple). Les lignes directrices pour les abattoirs prévoient que les méthodes d'abattage utilisées doivent provoquer une perte de conscience la plus rapide possible ce qui implique un étourdissement préalable des animaux dans toutes les circonstances, donc y compris pour les abattages rituels.

Grand scepticisme

GAIA et Animaux et Péril se montrent très sceptiques face au représentant de la Fédération des Abattoirs qui a également signé la Charte au nom de son secteur. Le 19 juin lors du procès des 7 marchands de bétails d'Anderlecht , ce responsable du marché d'Anderlecht avait déclaré sous serment, en tant que témoin, devant la Cour d'Appel de Bruxelles que les cruautés manifestes ne constituaient pas un cas de maltraitance animale mais des manipulations nécessaires en tant que professionnels. Les parties civiles de GAIA et d'Animaux en Péril ont bien évidemment été scandalisées par de tels propos. La Charte pour le bien-être des animaux de ferme prévoit pourtant que « dans les manipulations de toute nature, il faut faire preuve de précaution et de ménagement afin de ne pas provoquer douleur, souffrance ou lésion. »

Des abus contraires aux lignes directrices et à la loi

Au Sénat, ce même représentant des abattoirs a déclaré pendant une des auditions concernant l'abattage rituel qu'à l'heure actuelle, 100% des moutons abattus dans les abattoirs belges le sont sans étourdissement, bien que la loi sur le bien-être animal ne le permette, à titre d'exception, que pour l'abattage rituel. Voilà ce qui démontre que la pratique dans les abattoirs n'est pas en accord avec cette Charte, ni même avec la loi.

Accord sur les porcs toujours pas appliqué par le secteur

Plus loin dans la Charte, il est également prévu comme ligne directrice pour les éleveurs de bétail que « les interventions et les opérations actuellement douloureuses » telle que la castration des porcs sans anesthésie qui est encore de pratique courante doit être « remplacée par une méthode alternative », et doit, « de préférence », être « supprimée à terme ». Mais un accord de 2003 entre le ministre de la Santé publique, le secteur des éleveurs de porcs et GAIA prévoyait déjà que pour 2006 la castration de porcs sans anesthésie devait prendre fin, les porcs devant être anesthésiés au préalable, ainsi que cela se fait en Norvège. Le troisième trimestre de 2006 approche, et le secteur n'a toujours rien fait pour appliquer cet accord.


Sources : http://www.gaia.be/fra/

Il reste tant à faire encore ...
Je reçois régulièrement la lettre d'information de la PMAF ( protection mondiale des animaux de ferme ) que je soutiens .

Kamicha, tu n'es jamais allée sur le site de Gaia?

Ils ont aussi de très bons articles?

Kamicha2 a écrit:Il reste tant à faire encore ...
Je reçois régulièrement la lettre d'information de la PMAF ( protection mondiale des animaux de ferme ) que je soutiens .

Comme moi, Kamicha, je soutiens la PMAF !