Le corbeau freux

"Ignorance, bêtise, croyance, le corbeau traîne une réputation des plus sulfureuses. Au Moyen-Age, l’Occident obscur l’a désigné comme oiseau de mauvais augure, diabolisant son aspect charognard, il était alors un messager de la mort, tandis que d’autres civilisations versaient dans l’excès inverse, en en faisant un messager des Dieux, un prophète et le gardien de la connaissance.
Bref, la silhouette noire du corbeau freux ne laisse pas indifférent et les légendes sont nombreuses.

Fiche d'identité
Corvus frugilegus
Classification : rapace diurne
Famille : Corvidé
Ordre : Passériforme
Comportement : grégaire et nidificateur
Régime : omnivore : céréales, graines, fruits, vers, insectes…
Longueur : 43 à 47 cm
Envergure : 81 à 94 cm
Poids : 380 à 520 grammes
Longévité : 20 ans
Reproduction : mars à juillet
Habitat : campagne et villes
Distribution : Largement répandu dans les grandes plaines agricoles de la moitié nord de la France, en Grande Bretagne et dans l’Europe de l’Est.

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Noir corbeau
Comme l’a si bien loué La Fontaine, le plumage de notre ami le corbeau freux ne passe pas inaperçu. Ses plumes sont noires, une couleur d’ailleurs caractéristique à la grande majorité de la famille des corvidés, avec des reflets métalliques violacés. Pour ajouter à sa panoplie, le corbeau freux possède un bec impressionnant, le différenciant de sa cousine la corneille avec qui on le confond souvent. Totalement déplumé à son extrémité et recouvert d’une peau gris blanchâtre à sa base, le bec du corbeau freux est relativement droit et en forme de poignard. Il est beaucoup plus long (proportionnellement la moitié de sa tête) et pointu que celui de la corneille.

Autre indice pour le reconnaître, les plumes de son ventre tombent sur ses pattes de manière hirsute.
Le chant du corbeau
Comme la plupart des autres oiseaux, le corbeau freux possède un organe qui lui permet d’émettre des sons : la syrinx. Cet organe se situant à la jonction des bronches et de la trachée, la contraction des muscles du thorax et de l’abdomen provoque un flux d’air qui fait vibrer les membranes de la syrinx.
Ses croassements sont suffisamment caractéristiques pour être facilement reconnaissables. Ils sont plus nasillards et moins rauques que ceux de la corneille noire, et moins caverneux et graves que ceux de son cousin : le grand corbeau.
En outre, notons que plusieurs verbes désignent son chant, on considère ainsi qu’il raille, croaille, croasse ou graille.

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La vie de groupe
Le corbeau freux est un oiseau grégaire qui ne vit qu’au sein d’une communauté, appelée corbeautière, plus ou moins importante selon les saisons. Ces communautés varient d’une dizaine d’individus à plusieurs milliers pour les plus importantes, ce qui n’est pas sans poser de problème lorsqu’elles vivent à proximité d’habitations.
Tout ce "petit monde" prend place sur la cime de grands arbres, de préférence des peupliers, en pleine vallée ou au centre des villes, en tout cas à proximité d’un garde-manger. Ces colonies de corbeaux freux se regroupent chaque nuit dans leur dortoir, au grand dam des riverains, leurs croassements pouvant devenir assourdissants. De plus, étant un oiseau très joueur, les soirées aux abords du dortoir se transforment vite en cour de récréation très bruyante. Ces dortoirs se densifient plus encore l’hiver car, si en France les corbeaux freux sont sédentaires, il n’en va pas de même pour les populations de l’Europe de l’Est. A la recherche d’un peu de chaleur, elles migrent et fin octobre une partie d’entre elles vient partager la vie de groupe de nos corvidés nationaux."
Extrait du site "Univers-Nature"

On se rend compte en lisant, qu'en fait même si c'est un oiseau qu'on croise tous les jours on le connait mal.

Merçi Cha pour toutes ces infos

Des corbeaux j'en croise tous les jours. Ici il y en a par centaines. Je les trouve magnifiques, majestueux quoique rigolos quand ils marchent en se dandinant. C'est un animal, quand il n'est pas imprégné jeune par l'homme, qui est très méfiant. Mon voisin en avait apprivoisé un. Il était très sociable et venait toujours à la maison, principalement aux heures de repas quand nous dînions dans le jardin. Quand son maître se déplaçait à vélo, le corbeau volait au dessus de sa tête. Bon, je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout çà. Peut être parce que c'est le seul corbeau que j'ai pu approcher. Les sauvages ne se laisse pas approcher du tout.