Reptiles toujours introuvables

par Invité Jeu 22 Juin - 19:43

LA NEUVEVILLE (BE) Les vipères, crotales et cobras peut-être échappés d'un appartement sont traqués par les spécialistes. La population sera informée

Les serpents venimeux qui se sont peut-être échappés d'un appartement de La Neuveville (BE) n'ont pas refait surface! Leur propriétaire a d'abord prétendu qu'ils étaient morts puis qu'ils s'étaient enfuis. Jeudi dernier, la police a découvert six serpents en liberté dans son appartement, soit deux crotales diamantin de l'ouest, deux crotales chat de Californie et deux Mocassins à tête cuivrée. Ces reptiles venimeux ont été placés en quarantaine au vivarium de La Chaux-de-Fonds, d'où ils ne ressortiront plus. Isolés dans des terrariums et traités contre les acariens, ils sont nourris de souris et de rats. Un serpent «extrêmement maigre» est déjà mort.

Renforcement des contrôles
Psychologiquement perturbé, leur propriétaire possédait une autorisation limitée à un reptile venimeux et son dernier contrôle remonte à six ans. Chargé des recherches, l'erpétologue Sébastien Guerne critique le laxisme bernois. Le vétérinaire cantonal Benjamin Hofstetter a réagi en ordonnant un renforcement des contrôles.

Après la mise en garde des autorités vendredi dernier, l'erpétologue a été bombardé d'appels de la population inquiète. Certains provenaient même de Zurich. Mais vérification faite, il ne s'agissait que de couleuvres. Les parents sont anxieux pour leurs enfants et certains habitants de la Neuveville ont demandé une fouille de leur logis. Vendredi prochain, les autorités organiseront une information à leur intention.

Fugitifs pas agressifs
La peur n'est pas infondée. Car la découverte de peaux de mues de vipères, de crotales et de cobras dans l'appartement fait craindre qu'il y ait des fugitifs. Ainsi que le témoignage des proches du propriétaire des serpents.

Les reptiles disparus ne sont pas agressifs: timides, ils vivent cachés et n'attaquent pas. Les plus exposés sont les vignerons, qui risquent de leur marcher dessus. Olivier Cochet, porte-parole de la police cantonale craint une chasse aux serpents. «Les vipères et les couleuvres indigènes sont protégées», rappelle-t-il.

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