Oiseaux migrateurs contaminés en Chine

Des oiseaux migrateurs contaminés en Chine centrale

Craignant toujours la menace d'une pandémie de grippe aviaire humaine, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a plaidé mardi, lors d'une conférence internationale à Kuala Lumpur en Malaisie, pour accroître les moyens financiers consacrés à la lutte contre le virus mortel H5N1. Le virus qui a déjà décimé des centaines de milliers d'élevages avicoles en Asie du Sud-Est et en Chine, est à l'origine, depuis 2003, de 55 décès chez l'homme, uniquement chez des personnes ayant été en contact étroit avec des volailles infectées.
Catherine Petitnicolas
[07 juillet 2005]

Une fois n'est pas coutume. Nature et Science, les deux grandes revues scientifiques concurrentes, l'une britannique l'autre américaine, publient le même jour deux articles de deux équipes chinoises, qui mettent en garde contre les risques de dissémination de l'épidémie de grippe aviaire par le redoutable virus H5N1. Du fait de la contamination d'oiseaux migrateurs qui se reproduisent aux abords du lac Qinghaihu. Cette réserve naturelle protégée du centre-ouest de la Chine abrite en effet des milliers d'oiseaux aquatiques venus du Sud-Est asiatique, mais aussi de Sibérie, d'Inde, d'Australie ou de Nouvelle-Zélande.


«Jusqu'à présent, les oiseaux migrateurs semblaient exempts de l'infection, à quelques exceptions près», rappelle le Dr Jinhua Liu, du collège de médecine vétérinaire à Pékin, l'un des auteurs de l'article. Mais, le 5 mai dernier, quelques oiseaux ont été découverts morts sur «l'île aux Oiseaux» située sur le lac.


À la fin du mois de juin, plus d'un millier de migrateurs, dont des oies à tête barrée, des grandes mouettes à tête noire et des goélands ichthyaètes, étaient porteurs de symptômes (tremblements et diarrhées) proches de ceux des poulets et canards domestiques atteints par le virus. Les analyses montrent qu'il s'agit bien du H5N1, «mais certaines parties du génome viral de ces migrateurs avaient subi quelques réarrangements», précisent les chercheurs, qui redoutent la possibilité d'une extension mondiale de cette pathologie. «On sait pertinemment que certains oiseaux migrateurs sont eux aussi porteurs du virus H5N1, relativise un virologiste français. Là, on a la preuve. Il faut donc rester vigilant, tout en se gardant d'un alarmisme intempestif.» Ce n'est pas gai tout çà...

:-(

C'est triste d'en arriver la...

Je deviens mysanthrope !

C'est à cause de l'espèce humaine !

Vive les chats !

Oui, l'avenir n'est pas réjouissant. J'ai lu cet article ce matin et je voulais venir en parler ici, mais j'ai eu d'autres préoccupations et je n'avais plus trop la tête en place.

Ce soir ça va bien mieux.

La grippe aviaire n'est pas arrivée par hasard.
Elle est provoquée par la folie des hommes.
La planète des hommes a faim, l'Homme consomme n'importe quoi et surtout n'importe comment. Il mange ce qu'il trouve dans les pays pauvres, il n'a pas le choix.
Et le souci de rentabilité de certains qui les fournissent est la cause et le vecteur des maux de la planète. Ils modifient les aliments jadis naturels, ils accélèrent le plus possible la productivité. L'avidité de l'argent les rend complètement irresponsables.
Plus vite, plus loin, plus fort ?... peut-être... mais il faudrait penser à l'avenir de la nature, arrêter de la dégénérer, de l'empoisonner, d'exterminer ainsi de belles espèces animales et végétales, et par ricochet des générations futures des hommes également. Et puis quelle monotonie sans certaines jolies choses qui nous ravissent !
Le vol d'un oiseau n'existera plus que dans les photos et vidéos d'archives ? son chant ne charmera plus l'Homme ? Triste planète que la future planète... si elle subsiste à tous ces trafics. Pauvre pauvre Terre, belle "Orange bleue" de Jacques Prévert.
Tiens, çà me fait penser à la chanson de Michel Berger, vous connaissez ?

"L'orange bleue

Comment te dire qui je suis
J'ai pas écrit d'autobiographie.
Je viens d'un pays étrange,
Où les gens s'aiment et se déchirent
Et sont capables du meilleur comme du pire.


Je suis né sur une petite orange bleue,
Au milieu d'un monde immense et silencieux.
Et elle tourne, et elle tourne petite orange bleue
Entourée d'étoiles et d'un ciel mystérieux.
Et elle m'attire, j'aime bien son genre d'atmosphère.
Faut qu'je respire, si elle étouffe je manque d'air.
J'veux pas qu'elle tourne mal, non, non, non, non.


C'est ma terre, ma place dans l'univers.
C'est ma terre, moi son grain de poussière.
Mon histoire, mon mystère.
Moi son grain de poussière.


C'est pas l'Eden cette petite orange bleue,
Mais c'est pas l'enfer, c'est peut être un peu des deux.
Mais moi je l'aime ma petite orange bleue,
C'est là où je vis, c'est làque j'soupire le mieux.
Et elle m'attire, j'aime bien son genre d'atmosphère.
Faut qu'je respire, si elle étouffe j'laisse pas faire,
J'veux pas qu'elle tourne mal, non, non, non, non.


C'est ma terre, ma place dans l'univers.
C'est ma terre, moi son grain de poussière.
Mon histoire, mon mystère.
Moi son grain de poussière.


Et qu'on m'enterre, par devant sa lumière.
Revoir mon frère,
Redevenir poussière.

Redevenir poussière...


Petite orange bleue...
Petite orange bleue...

(HS : Michel Berger a écrit des chansons prémonitoires, avez-vous remarqué ? cela est flagrant dans "Le Paradis blanc".)

Mais pourquoi ai-je fait des enfants ?

Et çà continue !
"""ALMATY/PÉKIN/GENÈVE - Le virus de la grippe aviaire s'étend en Asie centrale. La souche détectée au Kazakhstan est du type H5N1, transmissible à l'être humain, ont déclaré les autorités d'Almaty. La zone infectée dans le nord du pays a été mise en quarantaine.

Le ministère kazakh de l'agriculture avait pour la première fois fait état de l'apparition du virus le 4 août. L'élevage où l'épidémie était apparue, près du village de Goloubovka, avait immédiatement été mis en quarantaine. Le ministère avait aussi renforcé le 31 juillet les contrôles vétérinaires à la frontière russo-kazakhe et procédé à l'abattage de milliers de volailles.

Le virus H5N1 a été diagnostiqué en Russie fin juillet dans la région de Novossibirsk (Sibérie). Selon les chiffres du ministère russe des situations d'urgence, le nombre d'oiseaux morts est passé de 5583 à 8347 entre mardi et mercredi en Sibérie.

La Mongolie a également signalé au début août la découverte de plusieurs dizaines de cygnes, d'oies et d'autres oiseaux morts près d'un lac de la province de Khouvsgoul, a déclaré un représentant de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en Chine, Corée du Nord et Mongolie.

Face à cette situation préoccupante, l'Union européenne a annoncé lundi son intention d'interdire dès vendredi les importations de volailles de Russie et du Kazakhstan pour prévenir la propagation de la maladie. Plusieurs pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI, ex-URSS moins les trois pays Baltes) ont également pris cette décision. La Suisse n'a pas encore pris de mesure similaire.

Une soixantaine de personnes ont déjà perdu la vie à cause de la grippe aviaire en Asie du sud-est depuis 2003. Les services sanitaires redoutent que le virus circulant dans la région depuis plusieurs mois ne crée une épidémie aux effets dévastateurs semblable à la grippe espagnole, qui avait fait entre 20 et 40 millions de morts au début du 20e siècle.

A Genève, l'Organisation mondiale de la santé et le groupe pharmaceutique Roche ont indiqué mercredi être sur le point de constituer un stock d'un million de doses de médicaments antiviraux en prévision d'une possible pandémie.

Tuesday, August 09, 2005


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ANCHORAGE, Alaska (AP) - Des biologistes ont entrepris de tester des milliers d'oiseaux migrateurs, notamment des oies et des canards sauvages, pour la présence de la grippe aviaire dans l'Etat.

Ils craignent en effet que la maladie qui a frappé dans le Sud-Est asiatique puisse être introduite sur le continent par le biais d'oiseaux migrateurs infectés provenant de cette région.

Nombre d'oiseaux migrateurs provenant des deux hémisphères se rassemblent en Alaska chaque année et certains pourraient propager la grippe aviaire, explique Jonathan Runstadler, vétérinaire et professeur adjoint de biologie moléculaire à l'Institut de biologie arctique de l'Université de l'Alaska à Fairbanks.

"Potentiellement, cela veut dire que les souches virales américaine et asiatique pourraient être mises en contact", a déclaré M. Runstadler.

Les 30 à 40 biologistes impliqués dans cette recherche espèrent pouvoir examiner 5000 oiseaux appartenant à 25 espèces qui passent la belle saison en Alaska.

Jusqu'à maintenant, il n'y a aucun cas connu en Alaska d'infection à la grippe aviaire par un oiseau sauvage, et aucun cas de grippe aviaire n'a été découvert sur un oiseau migrateur dans cet Etat.

Toutefois, la grippe aviaire a été signalée il y a deux mois sur un oiseau migrateur dans un lac salé à Qinghai, en Chine. La présence de la grippe aviaire a également été confirmée la semaine dernière sur des poulets dans l'ouest de la Sibérie, près de Novosibirsk.

Toutefois, la souche du virus de la grippe aviaire détectée en Chine et en Russie n'est pas la même que le H5N1, qui a causé la mort de plusieurs personnes et de millions de poulets en Asie du Sud-Est, a précisé M. Runstadler.

© La Presse Canadienne 2005

et maintenant : il ne s'agirait que d'une fausse rumeur ! Les oiseaux migrateurs seraient les boucs émissaires d'un fléau d'une autre origine (la bêtise !) :

Grippe aviaire: interrogation sur le rôle des oiseaux migrateurs

NOUVELOBS.COM | 06.09.05 | 22:51



D epuis que le virus H5N1 de la grippe aviaire a touché des élevages en Russie, le niveau d’alerte est monté d’un cran en Europe et les oiseaux migrateurs ont soudain représenté un danger potentiel. Un scénario erroné, selon plusieurs spécialistes des oiseaux. Martin Williams, ornithologue à Hongkong, dénonce haut et fort la mise en avant de cette théorie, reprise par plusieurs agences de l’ONU.

«La souche mortelle de grippe aviaire qui a frappé plusieurs pays en Asie pourrait être transportée sur de longues distances le long de la route des oiseaux sauvages au Moyen-Orient, en Europe, dans le sud de l’Asie et en Afrique» alertait au début du mois d’août la FAO, l’agence des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation. Cette théorie ne s’appuie sur aucune données scientifiques, conteste Williams.

Les oiseaux morts à Qinghai, en Chine, ont été suspectés d’être à l’origine des cas en Russie et en Mongolie. Cependant l’épidémie qui a touché cette réserve du nord de la Chine correspond à une période de sédentarité pour ces oiseaux, précise Martin Williams.
Citant un article paru l’année dernière dans la revue The Lancet, il précise que les voies de la contamination n’ont jamais collé avec les chemins des migrateurs au cours des précédentes épidémies en Asie.

Il faut donc veiller à ne pas inutilement nuire aux oiseaux migrateurs tout en négligeant une autre voie de contamination beaucoup plus probable : les routes, estime Williams. En France, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a également insisté sur le risque posé par le trafic d’oiseaux, minimisant le danger supposé lié aux migrations des oiseaux sauvages.

Cécile Dumas
(07/09/05)

Il y a tellement d'informations sur le sujet, toutes contradictoires, que nous ne savons plus que et qui croirent. Je voulais faire un dossier informatif sur la maladie, les causes de la transmission etc....mais j'y ai renoncé.

J'ai entendu récemment qu'il fallait maintenant refusé d'acheter des oiseaux d'ornement en animalerie car ils viendraient en grande majorité de pays asiatiques et qu'ils pourraient être porteur de la maladie qui se propagerait ainsi très rapidement.

J'ai lu également que des masques étaient prêts pour toute la population française et que des vaccins étaient en cours de fabrication.

Rien de rassurant.